Pendant six jours, les salariés d'Europe 1 ont fait grève pour défendre l'indépendance, la liberté de ton et l'esprit qui habitent cette belle radio depuis sa création en 1955 et qui sont aujourd'hui menacés par un management autoritaire et par la mainmise de Vincent Bolloré. Plusieurs points ont motivé cette grève :

- La mise à pied d'un journaliste de la rédaction, suspendu 10 jours, jusqu'au 30 juin, sans salaire, et dans l'attente de son entretien préalable à un possible licenciement.

- Cette mise à pied est le symptôme du durcissement du management depuis quelques années. La situation n'est plus tenable.

- L'arrivée de Vincent Bolloré aux manettes d'Europe 1. Désormais premier actionnaire du groupe Lagardère, il peut transformer à sa guise cette radio historique et la rapprocher de sa chaîne de télé CNews. Ce glissement éditorial nous inquiète au plus haut point. Nous refusons de devenir une radio d'opinion.

Ce mouvement de grève, porté par la force collective qui anime les salariés d'Europe 1, nous a permis d'obtenir de premiers engagements de la direction. Mais elle a aussi été très coûteuse pour les salariés, notamment les plus précaires. Des pigistes (journalistes payés à la journée ou au reportage), des CDD et des CDDU (contrats de saison qui ne sont pas certains d'être renouvelés à la rentrée) ont placé leurs convictions au-dessus de leur fiche de paie en faisant grève (car chaque jour de débrayage est déduit du salaire). Leur courage les honore.

Cette cagnotte de solidarité, gérée par le CSE d'Europe 1, a pour but d'aider, en priorité, ces salariés précaires en compensant leurs pertes de salaires. Elle doit aussi servir à soutenir financièrement notre collègue mis à pied, privé de salaire depuis le 17 juin.

Merci infiniment pour votre soutien.

Les salariés d'Europe 1

Cagnotte de solidarité Europe 1

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