Bonjour à toutes et tous,

Cette caisse de grève est organisée pour assurer un soutient financier aux collègues qui souhaitent se mettre en grève lors des mobilisations qui ont débutées le 22 mars 2018 et qui se poursuivent début avril et tout le printemps.

Jeudi 22 Mars, nous étions des centaines de milliers de manifestant.e.s dans toute la France pour protester contre la politique de Macron qui s’en prend à chacun d’entre nous : migrant.e.s, chômeurs.ses, cheminot.e.s, hospitalier.e.s, étudiant.e.s et personnel.le.s de l’éducation.

Ce n’est pas les étudiant.e.s qu’il faut sélectionner mais le gouvernement !

Les réformes de l’enseignement que nous combattons depuis début février visent à renforcer l’exclusion des jeunes issu.e.s de milieux populaires de l’accès aux études supérieures. De plus en plus de jeunes arriveront sur le marché du travail sans diplôme ou qualification, pour se diriger tout droit vers la précarité ou le chômage. Mais la résistance de la jeunesse s’organise : ces dernières semaines, les blocages se multiplient et les AG ont partout doublé, voire triplé, atteignant parfois des milliers de personnes comme à Montpellier, Toulouse, Paris, Nancy, Rennes... Le gouvernement et les directions des universités ont répliqué par l’envoi brutal de la police et de milices fascistes, ce qui a participé en retour à accentuer la détermination de la mobilisation !

Macron poursuit la casse du service public !

Côté SNCF, la réforme du ferroviaire a pour objectif de supprimer des milliers de kilomètres de lignes jugées pas assez rentables etd’attaquer les droits des cheminot.e.s en revenant sur la sécurité de l’emploi. Avec ces réformes de privatisation, le résultat est couru d’avance : des conditions de travail dégradées pour les cheminot.e.s et l’explosion du prix des billets de train pour tous comme en Angleterre. En les présentant comme des privilégié.e.s, le gouvernement cherche à diviser pour mieux régner. Il veut mettre au pas les cheminot.e.s, un secteur historiquement combatif, pour pouvoir par la suite s’attaquer à l’ensemble des salarié.e.s. Si nous ne voulons pas tous perdre les un.e.s après les autres, nous devons nous mobiliser ensemble et ne pas laisser les cheminot.e.s isolé.e.s dans un tête à tête avec le gouvernement.

Car après les cheminot.e.s, les migrant.e.s, les étudiant.e.s et les lycéen.ne.s, cette logique de mise en concurrence généralisée des travailleur.ses et de dégradation de leurs conditions de travail est sur le point d’être mise en place dans toute la fonction publique. Le gouvernement a annoncé début février son plan pour la fonction publique : suppression de 120 postes de fonctionnaires, un recrutement massif de contractuel.le.s, des rémunérations « au mérite », etc. Nous connaissons déjà les conséquences de ces mesures, une mise en concurrence accrue des prétendant.e.s aux postes de recherche et d’enseignement,une réduction des postes de certifié.e.s et d’agrégation, des contrats et des payes plus précaires, de moins en moins de financement de thèses, et des conditions d’enseignement déplorables.

Cheminot.e.s, salarié.e.s du public et du privé, étudiant.e.s, lycéen.ne.s : même combat !

Lycéen.ne.s, étudiant.e.s, professeur.e.s, nous serons le maximum mobilisés dès le 3 avril aux côtés des cheminot.e.s, des enseignant.e.s, des hospitalier.ères, des éboueur.se.s et des salarié.e.s d’Air France pour se défendre tous ensemble face à Macron.